318                       Les Spectacles de la Foire.
dans Pygmalion, ou la Statue animée, opéra comique de Panard et Laffichard (r6 juillet). M11--Fauche s'engagea ensuite dans une troupe de province.
(Dictionnaire des The'âtres, II, 171, 360, 480.)
F AVART (Charles-Simon), né en 1710, mort en 1792, fut d'abord maître-traiteur à Paris, puis se fit auteur dramatique et donna au théâtre de l'Opéra-Comique des pièces charmantes qui attirèrent le public à ce spectacle forain. En 1744, -- en devint directeur et y engagea la même année, comme actrice, chan­teuse et danseuse, la jolie MUe Chantilly, qu'il épousa l'année sui­vante et qui devint si célèbre sous le nom de Mme Favart. A l'époque de son mariage (12 décembre 1745), Favart n'exploitait plus l'Opéra-Comique, dont la Comédie-Italienne venait d'ob­tenir momentanément la suppression. Ce ne fut qu'en 1758 que Favart, associé à Dehesse, Moet, Corby et Champeron, reprit la direction de l'Opéra-Comique, qui disparut définitivement en 1762, époque où il fut réuni à la Comédie-Italienne.
Voy. Boizard de Pontau (30 septembre 1741). Matthews. Monnet. Opéra-Comique.
F AVART (Marie-Justine-Benoite du RONCERAY, femme de Charles Simon), née en 1727, morte en 1772, l'une des plus charmantes actrices qui aient paru sur la scène française, fit d'abord partie d'une troupe payée par le roi de Pologne, duc de Lorraine, Stanislas, et qui donnait des représentations à Luné­ville. En 1744, à la foire Saint-Germain, elle débuta à l'Opéra-Comique par le rôle de Laurence dans les Fêtes publiques, pièce de circonstance composée pour le premier mariage du Dauphin, par Favart, Laujon et Parvi. Elle se faisait alors appeler M11'Chan­tilly et prenait le titre de danseuse du roi de Pologne. Ce début fut pour elle un véritable triomphe et elle se montra, dit-on, parfaite comme actrice, comme chanteuse et comme danseuse.